Comme vous l’avez peut-être entendu, à compter du 6 octobre 2022, les entreprises de partout au Canada (à l’exception du Québec) seront autorisées à ajouter des frais de traitement de carte de crédit aux factures de leurs clients. En effet, en août, Telus a déposé une demande auprès du CRTC pour ajouter un tel frais à ses factures. Nous allons vous expliquer en détail ce que nous pensons de cette demande, mais nous tenons à préciser que Beanfield ne le fera jamais, jamais.
En tant que société axée sur la communauté et sur l’équité, fondée sur la conviction que tout le monde mérite une connectivité de qualité à un prix équitable, il est contraire à l’éthique même de notre société de répercuter des frais de ce type. Ce coût d’exploitation est le NÔTRE, pas celui de nos clients. Oui, nous sommes une entreprise à but lucratif, mais le fait d’ajouter les frais de traitement que les sociétés de cartes de crédit nous facturent semble tout simplement… inacceptable.
Maintenant, pour les petites entreprises avec des recettes à la marge, et surtout après une pandémie difficile, ces frais sont conséquents. Nous aidons chaque petite entreprise à faire l’appel qu’elle juge être dans son meilleur intérêt et celui de ses clients. Cependant, dans un marché des télécommunications oligopolistique extrêmement rentable, nous pensons que la mesure devrait être différente.
Alors, pourquoi des frais de traitement des cartes de credit, et pourquoi maintenant ?
L’essentiel est que c’est d’un procès qui date de 2018 dont le règlement de 2018 a fait deux choses : Premièrement, il a permis aux entreprises d’obtenir un rabais partiel sur ces frais de 2001 à 2021. Deuxièmement, à partir du 6 octobre 2022, il permet aux entreprises de répercuter ces frais sur les clients en ajoutant une surcharge à la facture.
La réponse du public à l’application de Telus a été sans equivoque – avec plus de 3 900 commentaires et réponses au CRTC en date du 11 octobre 2022. Cette reaction forte et sans precedent montre que les Canadiens sont extrêmement préoccupés par l’augmentation du coût déjà élevé de leurs services de télécommunications. Nous savons tous que les consommateurs canadiens doivent faire face à des coûts de télécommunications parmi les plus élevés au monde. Il semble donc tout à fait injuste qu’une entreprise extrêmement rentable décide d’ajouter 1,5 % à ses résultats.
Plus important encore, cela témoigne du type d’attitude de tant d’opérateurs historiques de télécommunications. Non seulement ils détiennent une part de marché disproportionnée qui étouffe la concurrence et fait en sorte que le Canada continue d’être l’un des pays les plus chers pour les services de télécommunications, mais ils croient que les consommateurs captifs n’ont d’autre choix que de payer le 1,5 % supplémentaire. À notre avis, c’est déplorable et ça prouve que nous avons besoin de plus de concurrence dans l’industrie.
Si vous aussi, vous pensez que c’est une erreur, faites-le savoir au CRTC. Vous pouvez donner votre avis ici !